dimanche 28 février 2021

Faire ses premiers pas sur un site BDSM

 Voilà, on y est. Votre inscription est toute fraîche, vous avez créé votre profil, et là... On commence par quoi ?

Petit avant propos avant d'entrer dans le vif du sujet, cet article concerne d'avantage un site à vocation communautaire qu'un site de rencontres classiques par petites annonces. Ces sites, plus proches du réseau social, offrent, entre autres avantages, l'opportunité de connaître et de se faire connaître, premières étapes indispensables pour s'intégrer à une communauté.

Comment tu t'appelles ?

Si vous voulez commencer à établir des contacts, vous voulez qu'on se souvienne de vous, ne pas rester anonyme. Le choix du pseudonyme est donc important.

Dans cette optique, être Soumis1234 ou Maître_du_72 ne jouera pas en votre faveur. Prenez le temps de chercher un peu, trouvez quelque-chose de relativement unique.

Les petits surnoms qu'on se donne entre copains à l'apéro, c'est sympa. Mais SoumiseSuzette ou Maître_Gégé, ça manque un peu de style, et vous verrez que le style est une chose importante en BDSM.

De la même façon, évitez de tourner votre pseudo autour de vos fétichismes principaux ; difficile de discuter sérieusement avec Lécheurdenombrils.

Soyez originaux, trouvez une référence à un de vos centres d'intérêt, ce qui vous permettra de briser la glace en suscitant un questionnement qui permettra d'engager une conversation. Si vous restez un énième clone, avec un pseudo passe-partout déjà vu et revu, vous serez rapidement oublié.

Montrer son meilleur profil

Le profil est souvent le premier contact avec votre univers. Profitez-en pour vous montrer sous votre meilleur jour, en réfléchissant en tout premier lieu à l'image que vous souhaitez renvoyer. Voyez au-delà du BDSM, mettez-y vos goûts, vos envies, ce qui vous fait vibrer, quelques détails de votre personnalité.

Quelques écueils à éviter:

  • La liste "supermarché" : rien de plus rédhibitoire qu'une longue liste de pratique plus ou moins scabreuses, comme si votre vie ne se résumait qu'à ça ;
  • Le Grand Maître De La Mort Qui Tue©™, son pendant féminin, la Princesse Reine Déesse Divine Omnipotente Supérieure©™, celui qu'a tout vu, tout fait, connaît tout mieux que tout le monde et a emmené sa grand-mère à l'école, vous trouverez toujours plus expérimenté que vous, et surtout, ne mésestimez pas ce qu'un interlocuteur peut vous apporter, quel qu'il soit ;
  • Les tailles, poids, mensurations, taille de bonnet ou de capote, grain de beauté sur la fesse droite, ce n'est pas le marché aux bestiaux, il sera largement temps de discuter de ces détails aux moments opportuns ;
  • Les mensonges sur vos expériences, vos disponibilités (oui, si vous êtes mariés, il faut le dire), sur ce que vous cherchez (pas la peine de prétendre venir uniquement discuter si l'objectif est de pécho), et autres, la communauté dans son ensemble est plutôt soupçonneuse, attendez-vous à être passé au crible.

 Le petit oiseau va sortir

Autre point important, la photo de profil. C'est votre identité visuelle, comme le sigle d'une marque. Pitié, messieurs, épargnez-nous la photo de votre queue ou de votre trou du cul en gros plan ; c'est l'image que vous allez renvoyer, celle d'un trou de balle, et si vous pensiez attirer la donzelle en faisant de la sorte, je peux vous dire que c'est raté.

Évitez de poster une photo reconnaissable de vous, vous ne savez pas qui consulte le site, nous sommes partout dans toutes les couches de la société. Certaines personnes pourraient-être mal-intentionnées, et chercher à vous nuire. Soyez discrets, sinon, il faudra assumer derrière.

Comme pour votre pseudo ou votre profil, choisissez quelque chose qui fasse sens, qui vous ressemble, personnellement, je ne suis pas un grand fan de l'inénarrable photo noire et blanc avec, au choix, collier, talons aiguilles, laisse ou martinet.

Pensez aussi que votre image pourrait s'afficher sur un smartphone, par exemple, et qu'il faut qu'elle soit un minimum lisible dans un petit format.

On attend quoi ?

Votre pseudo soigneusement choisi, votre profil rempli et votre avatar en place, vous voulez vous lancer. Attendez un peu. Prenez la température de la communauté, prenez le temps de voir comment se déroulent les interactions, à quels endroits ont lieu les échanges, quels sont les sujets et les thèmes abordés.

Débarquer comme un chien dans un jeu de quilles, c'est le meilleur moyen de faire une erreur d'appréciation de se faire envoyer bouler. Chaque communauté a ses codes non-écrits, et mieux vaut les respecter pour éviter les impairs.

Le BDSM est un milieu propice à la manipulation. Hommes se faisant passer pour des femmes, escrocs en quête de pigeons à plumer, fantasmeurs et fantasmeuses qui ne donnent jamais suite, personnes dangereuses en quête de proies faciles... La liste est longue. Il va vous falloir montrer patte blanche pour montrer que vous êtes une personne de confiance. Autant prendre le temps pour mettre tous les avantages de votre côté.

Premiers pas

Maintenant que vous avez repéré les us et les coutumes, vous pouvez commencer d'envisager vos premières participations. Commencez par réagir aux publications des autres membres, pour montrer votre présence.

Vous pouvez poster vos propres participations, qu'il s'agisse de textes, de photos personnelles ou pas (précisez bien l'origine de vos images). Évitez les sujets qui fâchent, vous risquez de vous retrouver rapidement dans des débats polémiques.

Si vous venez dans un objectif de rencontres, n'allez pas surtout pas tartiner une annonce sur tous les espaces du site. Il est possible de faire des rencontres, mais cela ne se passe pas comme ça.

jeudi 25 février 2021

Qu'est-ce que c'est, le BDSM ?

 Vaste question récurrente, qui est un peu le serpent de mer des débats. Des kilomètres d'encre, des gigaoctets de données, et toujours difficile de trouver un consensus qui puisse convenir à tout le monde. Je me dois donc de me fendre d'un AVERTISSEMENT : tout ce qui suit n'est qu'un point de vue personnel, qui n'engage que moi, si vous avez votre propre idée bien arrêtée sur la question, merci de passer à l'article suivant.

Étymologie

Le sigle BDSM est un sigle à tiroirs, qui regroupe différentes facettes et pratiques :

  • BD, pour Bondage/Discipline;
  • DS, pour Domination/Soumission;
  • SM, pour Sado-Masochisme.

Je trouve personnellement cette définition un peu fourre-tout et finalement assez peu pertinente. Je préfère me dire que les pratiques BDSM se répartissent sur deux aspects, la contrainte et la douleur, et sur deux pôles qui peuvent paraître opposés mais sont complémentaires, le physique et le cérébral.

Sans vouloir jouer l'oiseau de mauvais augure, chacune de ces pratiques est liée à des risques plus ou moins importants, que j'essaierai d'aborder dans les rubriques correspondantes.

Contrainte

Contraindre, c'est imposer ses choix à autrui. Dans le contexte qui nous intéresse, il s'agit donc pour une personne d'abandonner, bien évidemment volontairement et de manière consensuelle, une partie de ses libertés au bon vouloir d'une autre personne.

Contrainte physique

Il s'agit là, la plupart du temps, de restreindre les mouvements de son partenaire, que ce soit avec ses mains ou avec toute une gamme d'attaches et de liens.

Menottes, cordes, foulards, ceintures... Tout objet un peu souple peut être utilisé pour attacher dans des positions plus ou moins confortables. L'art des liens, qu'on l'appelle bondage, shibari ou kinbaku, est une discipline à part entière, qui nécessite des connaissance et une attention particulière pour être pratiqué en toute sécurité. Problèmes de circulation, compression des nerfs, strangulation, articulations abîmées...

On peut aussi y rattacher les simulations de viol, de kidnapping, jeux de rôles où une personne va imposer à une victime consentante certains actes ou certaines pratiques, en insistant comme toujours sur la nécessité du consentement.

Contrainte mentale

Je regrouperai ici toutes les pratiques tournant autour de l'obéissance. C'est un peu l'essence de la relation D/s "traditionnelle", souvent très codifiée, très ritualisée. Il me semble important de noter que ce qui convient à certains ne convient pas forcément à d'autres. Évitez de tomber dans le travers consistant à décalquer ce que vous avez pu lire ici et là, vous vous enfermeriez dans des carcans qui ne sont pas faits pour vous.

J'ai déjà abordé l'aspect du rituel, une autre pratique très courante est d'établir un contrat, souvent écrit, entre partenaires. Celui-ci n'est absolument pas nécessaire, on peut très bien s'en passer, et attention là aussi à ne pas vous enfermer dans quelque chose de très artificiel qui nuirait à toute spontanéité.

Même si le rôle de personne dominante peut amener à contraindre une personne soumise à s'adonner à certaines pratiques, gardez bien en tête que ces contraintes doivent comme pour tout le reste donner lieu à un accord préalable, c'est un peu le paradoxe de la situation.

Douleur

Provoquer ou subir la douleur est une pratique très répandue dans le BDSM. Souvent associée à la contrainte, la douleur peut aussi parfaitement être une fin en soi, sans autre recherche que le sadomasochisme pur.

Douleur physique

Il existe d'innombrables façons d'infliger la douleur, il me semble compliqué d'établir une liste exhaustive. Attention, la douleur étant un signal envoyé par le corps pour prévenir d'un danger potentiel, il va de soi que toutes ces pratiques comprennent leur part de danger.

Internet fourmille de références montrant de nombreux "exploits" de personnes expérimentées, à ne surtout pas essayer de reproduire à la maison sans une solide expérience, une parfaite maîtrise des techniques employées et une connaissance des personnes impliquées.

Les jeux d'impacts légers (cravache, fessée), les pinces, les morsures, les griffures sont des pratiques qui permettent d'expérimenter de manière relativement sécurisée autour de la douleur. Prenez vos précautions, un accident est vite arrivé.

L'électrostimulation, les aiguilles, le fouet et leurs dérivés sont plutôt destinés à un public averti, et demande souvent un apprentissage auprès de personnes habituées pour être abordées en toute sécurité. Attention, vous trouverez de nombreux "experts" autoproclamés sur internet, donnant des conseils peu avisés, essayez de repérer les personnes pratiquant réellement et de multiplier les points de vue.

Douleur mentale

Il s'agit ici de jouer avec le mental et le psychisme de son partenaire. Si une plaie infligée par accident finira par cicatriser rapidement, les blessures de l'esprit peuvent ne jamais se résorber.

La douleur mentale tourne souvent autour de l'humiliation, de l'avilissement. Elle se manifeste de diverse manière, qu'il s'agisse de réduire à l'état d'animal ou d'objet sexuel, d'insultes, de jouer avec les peurs ou le dégoût.

La communication avant, et après, reste primordiale, pour établir et affiner les limites, l'état d'esprit étant une des choses les plus difficiles à cerner durant une séance BDSM.

Et du coup, on fait quoi de tout ça ?

On en fait ce qu'on veut. Comme pour le buffet campagnard au mariage de votre tante, vous pouvez picorer à volonté, prendre des idées à droite et à gauche, et vous faire votre propre petite version du BDSM.

Vous trouverez toujours des rabat-joies pour venir vous expliquer que ce n'est pas SM, que ça devrait être plus comme ceci, moins comme cela. Et alors ? Que vous soyez amateur des 50 Nuances ou masochiste de l'extrême, faites comme bon vous semble.

L'essentiel dans le BDSM ne réside pas dans une liste de postures imposées, dans des règles répétées jusqu'à ne plus avoir aucun sens... L'essentiel réside dans le plaisir que les différents partenaires peuvent en tirer, ni plus, ni moins.

Ne vous lancez pas non plus dans la compétition stérile, ne cherchez pas à établir de records, à être le plus strict, le plus endurant, il ne sert à rien de comparer avec les voisins. Inspirez-vous, assimilez, mais chaque personne, chaque relation est unique, chacun recherche sa propre expérience, au gré de ses envies.

Tant que vous êtes en accord avec votre partenaire de jeu, soyez vous-même, sachez garder les limites qui vous importent et dépasser celles qui vous attirent, l'important ce n'est pas les autres, ce qu'ils font ou ce qu'ils pensent, c'est vous.

Est-ce que tu baises ?

Sexe ou pas sexe, l'éternelle question. Pour certains "puristes", hors de question de mêler le sexe et le BDSM. D'autres le pratiquent de manière assidue et ne conçoivent pas de relations BDSM sans une bonne dose de sexe.

Si le sexe a parfois mauvaise réputation dans le milieu, c'est sans doute en grande partie parce que, sous couvert de BDSM, de nombreux queutards viennent chercher des aventures, assimilant femme soumise et fille facile n'ayant d'autres choix que d'accéder aux demandes du premier homme dominant venu.

D'autre part, certains refusent de mélanger le BDSM et le sexe, souhaitant se concentrer d'avantage sur une forme plus cérébrale, peut-être plus raffinée. D'autres vont mélanger les deux, la sexualité permettant d'explorer de nouveaux jeux et des sensations différentes. Enfin, pour les pratiquants de cordes, bien souvent une séance d'encordage n’inclura pas de sexe, et les contacts entre partenaires se limiteront au minimum.

En bref, comme pour tout le reste, c'est aux partenaires de se mettre d'accord, pour savoir à l'avance les attentes de chacun.

Y a pas de mal à se faire du bien

Pour conclure, je dirais que l'important, c'est que les deux (ou plus, bande de coquins) parties en retire du plaisir. La contrainte, la douleur, certes, mais vous devez en retirer quelque chose de positif.

Si les demandes de la personne dominante vous pèsent, si vous vous retrouvez à préparer des choses pour une personne soumise comme si vous faisiez vos devoirs de classe, et bien, peut-être qu'il est temps de changer.

Changer de partenaire, changer de style ou de rythme de relation... Mais l'essentiel, le but, c'est un plaisir commun. D'où l'importance de la communication, de l'échange, avant, pendant et après, afin de mieux saisir les attentes et les envies de chacun.

Un autre point, vous arriverez souvent, à un moment ou un autre, à vous poser des questions, à vous demander ce que vous faites, pourquoi vous êtes là, et si vous n'êtes pas un peu malade. C'est une étape normale, le BDSM va souvent à l'encontre de ce que notre éducation nous a inculqué. Dites-vous bien que tant que tout se passe entre adultes consentants, où est le mal ?

Faites-vous plaisir, mutuellement, c'est bien pour ça que nous sommes là...

mercredi 24 février 2021

Pourquoi ce blog ?

Votre commande Wish est dans la boîte aux lettres ? Vous avez dévalisé le sex-shop ? Votre bibliothèque déborde d'ouvrages sur le shibari, de récits D/s ? Votre historique internet ferait rougir Jacquie et Michel ?

Bon, et maintenant, qu'est-ce que je fais ?

Pas de panique, on va vous expliquer tout ça !

Mais d'abord, tu es qui pour venir ramener ta science ?

Personne, et tout le monde. Pratiquant lambda depuis quelques années, avec donc, un peu d'expérience, mais loin d'être un expert en quoi que ce soit. Loin de détenir la science infuse, j'ai tâtonné, expérimenté, d'abord dans mon coin, avec des partenaires rencontrées sur des sites de rencontres "classiques" (on dit vanille, dans le BDSM, pour faire classe). Et puis de fil en aiguille, j'ai fini par entrer en contact avec le milieu fétichiste.

Un peu impressionnant, de prime abord, et puis quand on passe outre les clichés qu'on peut se faire sur une communauté BDSM très refermée, très protocolaire, j'ai surtout croisé des personnes ouvertes d'esprit, accueillantes, à condition de montrer qu'on peut être une personne de confiance.

Aujourd'hui, je suis en couple et installé avec ma partenaire, moi dominant, elle soumise, et nous jonglons entre nos vies professionnelles, familiales, et BDSM. Comme beaucoup de pratiquants, en fait, mais nous y reviendrons sans doute plus tard.

Les différents conseils et opinions que je peux donner ici n'engagent que moi, et se rapportent à mon expérience d'homme dominant. Je ne prétends pas détenir la vérité absolue, j'ai encore beaucoup à apprendre et à découvrir, mais je pense que partager mes découvertes avec vous vous permettra d'éviter les nombreux écueils qui attendent tout nouvel arrivant. De la même façon, je ne peux guère me mettre dans la peau d'une femme soumise ou dominante, d'un homme soumis, ou d'autres combinaisons d'orientation et d'affinités, même si je vais essayer de rester le plus général possible.

Du coup, on parle de quoi ?

Je ne souhaite pas aborder, en tout cas pour l'instant, de notions techniques ici. Shibari, maniement du fouet et règles de conduite à établir, vous ne trouverez rien de tout cela. D'abord, parce que je ne me sens pas légitime pour aborder des sujets que je ne maîtrise pas, ensuite parce que ce n'est pas dans cette optique que j'ai écrit ce blog.

Actif sur le web depuis quelques années, je consacre une partie de ma présence en ligne à orienter, conseiller les nouveaux arrivants. À force de répéter régulièrement la même chose, j'ai fini par avoir envie de regrouper ces conseils au même endroit, notamment pour pouvoir rapidement donner les informations adaptées. Un peu de fainéantise, peut-être, mais étant déjà condamné aux enfers pour mes autres péchés, j'ai décidé de me lancer.

Les sujets aborderont principalement l'aspect communautaire. Comment se faire sa place, comment remplir un profil ou une présentation, quels sont les us et coutumes à respecter. Rien de bien sorcier, mais j'espère avoir une approche un peu originale du sujet, loin du dogmatisme et du protocole, de manière décontractée et conviviale, comme j'aime aborder le BDSM.

Par contre, vous ne trouverez pas ici de conseils plus spécifiques sur la manière d'aborder et de construire une relation BDSM, uniquement des remarques d'ordre général, la principale étant d'échanger et de communiquer.

Enfin, pour celles et ceux qui espèrent lire des recits croustillants et autres supports de fantasmes, d'autres font sans doute cela bien mieux que moi, et surtout avec plus d'intérêt.

Et finalement, on parle à qui ?

À toutes et tous, principalement les débutants, des deux côtés de la cravache, femme, homme, trans, trav, queer, bêtes de sexe ou asexués, exclusifs ou polyamoureux... Il n'y a pas de fétichisme honteux, il y a juste des fétichismes plus compliqués à assouvir (dans les limites du respect et de la légalité, bien évidemment).

Étant adepte de dialogues, d'échanges, de débats et de bonnes vieilles grosses prises de tête, les plus expérimentés peuvent me contacter dans les commentaires, ou sur le site BDSM.fr où j'ai mes habitudes, sous le pseudo Tindalos.

Alors prenez une part de quiche et servez-vous un verre de rosé, on va pouvoir commencer.

Choisir son site BDSM

 Devant la multitude de sites consacrés au BDSM, il peut parfois d'avérer difficile de choisir sur quel site s'inscrire et s'inv...